Les associations de lutte contre la pauvreté ont reçu beaucoup plus de demandes d'aide en 2020
Le Netwerk tegen Armoede fait chaque année le point sur les évolutions et les tendances les plus notables des 58 associations où les pauvres prennent la parole. Sans surprise, 2020 a été une année très spéciale, en grande partie à cause de la crise du coronavirus. Plus de 70 % des personnes interrogées ont dit qu'elles avaient reçu plus de demandes d'aide en 2020 qu'en 2019. Ces demandes d'aide provenaient principalement de personnes qui ont rencontré des difficultés (financières) en raison de la crise de la coronavirus, de parents isolés et de personnes d'origine immigrée. Les associations ont fait preuve d'une grande flexibilité et créativité pour continuer à atteindre les personnes en situation de pauvreté.
2020, l'année de la solitude et de l'accès difficile à l'aide et aux services
Les personnes en situation de pauvreté sont toujours très préoccupées par la situation de leurs revenus et de leur logement, ce qui a été renforcé par la crise du cronavirus. Fait remarquable, ils se sentent également seuls en raison de l'absence de réseau social. Ils sont également inquiets pour leur santé mentale. Les mesures de verrouillage et de corona en sont évidemment les principales causes. Les personnes en situation de pauvreté, qui de toute façon ont souvent déjà un réseau limité, étaient parfois littéralement coupées du monde extérieur par un manque de contact social ou d'accès numérique. L'accessibilité de l'assistance et des services (en ligne) est tout aussi importante. Certains services étaient difficiles d'accès ou uniquement sur rendez-vous ou en ligne, ce qui crée des obstacles supplémentaires.
Les associations ont indiqué que les personnes en situation de pauvreté étaient les plus concernées :
- la solitude (82,1%)
- Accessibilité des services (en ligne) (82,1%)
- Situation des revenus en général (78,6%)
- la santé mentale (64,3%)
- manque de réseau social (64,3%)
Gouvernements, au travail sur les mesures structurelles !
Les associations formulent également des recommandations annuelles à l'intention du gouvernement flamand et fédéral et des autorités locales pour l'année à venir. Les différentes autorités sont invitées à travailler davantage sur les mesures structurelles. Les mesures de soutien temporaires dans le cadre de la crise du coronavirus sont très bienvenues, mais ne contribuent pas à l'élimination structurelle de la pauvreté. La plus grande priorité est une politique intégrale de lutte contre la pauvreté qui part du droit à un revenu digne, au logement, à l'éducation ... et un plan de relance qui tient compte du cadre de vie des personnes en situation de pauvreté.
Les associations ont formulé des mesures spécifiques pour les différentes autorités
- Gouvernement flamand: rendre le logement (social) abordable, éliminer la fracture numérique, améliorer la qualité des cours en ligne et mettre l'accent sur l'aide aux personnes vivant dans la pauvreté. Le gouvernement flamand a mis à disposition des subventions de projet pour le travail de proximité en 2021.
- Gouvernement fédéral : Élever les revenus les plus bas au-dessus du seuil de pauvreté, surveiller et renforcer la sécurité sociale, droit automatique. Pour la crise du coronavirus, les associations demandent notamment une stratégie de vaccination claire et une communication claire et accessible.
- Gouvernement de Bruxelles: s'engager à fournir un logement décent et permanent, en particulier aux sans-abri, améliorer l'accès aux soins de santé pour les personnes sans résidence légale, mettre l'accent sur l'aide de proximité, abaisser les seuils d'accès aux soins de santé mentale.
- Gouvernements locaux : Améliorer l'accessibilité de l'assistance et des services, la simplification administrative, une meilleure coordination des politiques sociales locales et impliquer les associations dans la gestion des conséquences de la crise de la couronne.
Espérons que tout ne restera pas pareil après la crise du coronavirus
La crise du coronavirus a mis encore plus en évidence plusieurs problèmes.
Un effet positif est l'attention accrue portée aux personnes en situation de pauvreté et la prise de conscience de la question de la pauvreté. Les associations ont également constaté une grande solidarité entre les citoyens.
D'autre part, les conséquences à long terme de la crise sont difficiles à évaluer. Il est probable qu'un nombre encore plus important de personnes seront poussées dans la pauvreté et que le problème s'aggravera. Les associations craignent que l'attention accordée à la suite de la crise du coronavirus ne diminue et que les mesures structurelles visant à lutter réellement contre la pauvreté ne se concrétisent pas.