En tant qu'organisations actives dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et de l'aide aux sans-abri, c'est avec consternation que nous réagissons aux articles parus aujourd'hui dans la presse concernant le fonctionnement et la gestion financière du Poverello.

Il est toujours difficile de croire que de telles pratiques existent dans le secteur de la lutte contre la pauvreté. Mais si ce qui a été révélé dans la presse est vrai, cela va à l'encontre de toutes les pratiques de bonne gouvernance et de transparence. Ce sont deux principes qui sont actuellement adoptées et promues dans les organisations qui font appel à la générosité du public. Nous demandons donc aux donateurs d'être critiques à l'égard des organisations auxquelles ils donnent, mais pas moins généreux envers celles qui méritent notre confiance.

Sans pouvoir commenter le fond de l'affaire, nous regrettons que cela crée une image générale de mauvaise administration dans le secteur.
Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Nous espérons que nos donateurs et le grand public comprendront que, si les allégations sont confirmées, il s'agit d'un dérèglement isolé dont nous nous dissocions fortement.

Nos organisations dépendent dans une large mesure de la générosité du public. Ce soutien est indispensable. Nous devons mériter ce soutien jour après jour en fournissant une aide efficace et transparente à nos publics cibles et en rendant compte de notre action à nos donateurs et à nos supporters. La plupart de nos organisations sont des asbl et/ou sont subventionnées par un gouvernement et doivent par conséquent respecter la transparence et la bonne gouvernance.

Nos organisations travaillent en permanence pour aider les personnes en situation de pauvreté et d'exclusion. Nous le faisons avec des bénévoles et des professionnels, chacun ayant sa propre vision, ses propres objectifs et ses propres méthodes, dans le respect de la dignité et de l'intégrité des personnes en pauvreté. Ce n'est que de cette manière que nous pourrons conserver la confiance du public et lutter contre la pauvreté.

Aujourd'hui, Bruxelles compte plus de 5.300 sans-abri. En outre, il existe d'innombrables personnes qui ont un toit sur la tête, mais qui vivent toujours en marge de la société. Toutes ces personnes ont besoin et ont droit à une forme d'assistance, d'orientation ou d'aide. Le gouvernement et/ou le public nous ont confié cette tâche et nous fournissent les ressources nécessaires. Il est de notre devoir de gérer cette situation de manière attentive et professionnelle.

Face à l'augmentation constante des besoins, le soutien du public est plus que jamais nécessaire. Nous rappelons donc nos donateurs d'être critiques à l'égard des organisations auxquelles ils donnent, mais pas moins généreux envers celles qui méritent notre confiance.

Vlaams Netwerk tegen Armoede
Brussels Platform Armoede